La perruche à ailes d’or
Psephotellus chrysopterygius
Parkieten Revue août 2019
Retravaillé par Erik Holvoet
Traduction : William Vanbeginne
LA PERRUCHE A AILE D’OR OU PERRUCHE A AILES JAUNES A ÉTÉ IMPORTEE POUR LA PREMIERE FOIS A LONDRES EN 1897 ET PEU DE TEMPS APRES L’ON A PU VOIR LE PREMIER EXEMPLAIRE EN ALLEMAGNE. CETTE ESPECE EST GRANDE DE 27 CM ET EST TRES SENSIBLE AU FROID ET A L’HUMIDITE.
Dans leur pays d’origine ce sont des perruches très craintives et elles s’envolent lors de la moindre perturbation avec de grands cris bruyants pour se réfugier dans les arbres avoisinants.
Elles aiment prendre un bain mais cela dure parfois plus d’une heure avant qu’elles n’osent aller vers l’eau où elles vont boire rapidement et puis s’envolent à nouveau rapidement.
Lors de leur recherche vers de la nourriture ils font entendre dans la plupart de cas un sifflement puisant fait de deux parties.
C’est en 1922, donc relativement tard, que l’on a découvert que les perruches à ailes d’or ne nichaient pas dans des trous d’arbres mais dans des hautes termitières en forme de quille. Dans cette termitière ils creusent un couloir de bien 40 cm de longueur où ils creusent à la fin une chambre d’élevage. Dans ces nids, ils cohabitent avec une espèce de mite qui se nourrit des fientes des oiseaux et de leurs jeunes. Nous supposons que ces oiseaux salissent complètement leur nid et que les mites, cependant, veillent à ce que tout reste propre alors que leur quantité ne cesse d’augmenter. Elles nettoient même les plumes et les pattes de jeunes oiseaux qui a leur tour ne s’inquiètent pas de leur présence. L’on n’a jamais vu ces mites se nourrir d’autre chose. L’avantage pour ces perruches c’est qu’aucun autre parasite n’est présent et qu’aucun dégât n’est fait aux jeunes alors que ‘on n’a pas encore pu savoir ce qu’il se passe en fait avec les œufs de ces mites. Si elles pondent trop tôt alors les chenilles vont naitre avant que les oiseaux ne soient présents dans le nid et elles vont mourir de faim.
Un couple de perruches à ailes d’or (à gauche le mâle et à droite la femelle). Photo : R. Huygen.
Si elles pondent trop tard alors les jeunes oiseaux vont quitter le nid trop tôt pour les mites et à nouveau elles ne vont pas trouver leur nourriture. En fait, tout le cycle de vie de ces mites dépend du comportement des perruches à ailes d’or.
De même une autre espèce de mite se retrouve dans les nids des espèces d’omnicolores alors qu’également dans les nids des pinsons dont on sait qu’ils n’ont absolument aucune hygiène dans le nid, de tels mangeurs de fientes se retrouvent et même les larves de certains scarabées remplissent leur ventre dans de tels nids.
Description du mâle :
Le front, la partie entre le bec et les yeux, et les environs sous les yeux sont jaunes avec un reflet verdâtre. Le dessus et l’arrière de la tête sont d’un noir profond et vers le cou elles débordent vers le bleu foncé.
Le dessus du dos, les plumes qui couvrent les épaules des ailes et les petites plumes qui couvrent les ailes sont brunes alors que les plumes qui couvrent le milieu de l’aile sont d’un jaune doré puissant. Les plumes de la main et du bras sont brunes avec du bleu et vers la pointe elles sont plus claires avec un liseré extérieur.
La tête et le côté du cou, la poitrine, le ventre, le croupion et le dessus de la queue sont turquoises. La gorge est grise. Les plumes de la queue médiane et longues montrent un dessin bleu avec une couleur bronze. Les extérieurs sont sur la partie supérieure bleu clair, la partie inférieure est bleuté blanc. Le dessous du ventre, la partie du croupion, le plumage des cuisses et le dessous de la queue est d’un rouge écarlate avec un peu de blanc à la base et à la pointe des plumes. Le bec est gris, les pattes sont grises, brun et les yeux bruns.
Un mâle en parade. Photo : R. Huygens.
Description de la femelle
Le front et le dessus de la tête sont de couleur brun, bronze. Le cou, le dos, les plumes des épaules, la couverture des ailes, les côtés du cou et la poitrine sont gris, vert mat. La gorge et les côtés du visage sont gris avec un début de bronze, vert.
Le dessous de la poitrine, du ventre, les flancs et le dessous des ailes sont bleu clair. Le croupion et le dessus de la couverture de la queue est turquoise.
Les rémiges sont brunes avec les drapeaux extérieurs bleus, le dessous du ventre et le dessous de la queue est gris vert avec un dessin rouge et vert minime. Le bec est gris, les pattes gris, brun et les yeux sont bruns.
Femelle de perruche à ailes d’or.
Photo : R. Huygens
Chez les jeunes oiseaux :
Ceux-ci ressemblent surtout à leur mère dans leur plumage juvénile. Les jaunes mâles ont cependant quand même la tête colorée plus foncée, les joues de couleur turquoise, une bande frontale verte et le la couverture du dessous de la queue rouge.
Les jeunes femelles montrent moins de turquoise sur les joues et une bande frontale jaunâtre.
Au bout de 15 mois les jeunes oiseaux ont leur plumage adulte.
Jeune oiseau – Photo P. De Ruysscher
En liberté
Le territoire de la perruche à ailes d’or est le nord de Queensland, l’intérieur du pays dans le sud de la presqu’île York et le territoire du nord en allant vers le sud-est jusqu’à la rivière Mac Artur. Ces oiseaux habitent les forêts mangroves et les forêts non denses où on les retrouve près des cours d’eaux.
Ils recherchent avec préférence les savanes avec de hautes termitières alors qu’on les voit par couples ou en petites familles dans les surfaces d’herbes à la recherche de nourriture. A cause de la capture pour le commerce et l’importation de petits prédateurs, leur nombre diminue fortement.
Un groupe de perruches à ailes d’or dans la nature près d’un point d’eau. Photo : E. Van Der Stricht.
La parade
La manière dont se fait la parade dévie très peu des autres espèces de Psephotes et Psephotellus. Le mâle s’avance avec son plumage bien relevé, ce qui fait qu’il a l’air nettement plus grand. En même temps il lance sans s’arrêter des cris aigus pour attirer les femelles. Tout comme nous le connaissons avec la perruche à cape rouge, il étend également les plumes noires de sa tâte.
Comme nous l’avons déjà mentionné ils nichent de préférence dans des termitières et une ponte est composée de 2 à 6 œufs qui sont couvés pendant 3 semaines uniquement par la femelle. Les jeunes restent environ 5 semaines dans le trou de la termitière et une fois qu’ils ont quittés le nid, ils restent encore un bon moment dans les environs de leurs parents. Une fois 7 à 8 semaines ils sont totalement indépendants.
Normalement il y a deux pontes par an (février et septembre).
La détention et l’élevage
Les perruches à ailes d’or sont des oiseaux agressifs qui doivent certainement être logés par couples. La composition d’un couple doit donc se passer aussi très prudemment et leur rapport réciproque doit être très bien suivi les premiers jours. Il est aussi intéressant de rendre les côtés de la volière opaque afin que les voisins directs ne soient pas blessés à travers le grillage. La détention de plusieurs couples l’un à côté de l’autre influencerait positivement la reproduction.
Il faut aussi veiller à une relativement grande volière et du fait de leur besoin d’une certaine chaleur elle doit être composée d’une volière intérieure et d’une volière extérieure. L’espace intérieur doit être chauffé pendant l’hiver et surtout pendant la période de reproduction, elles ont besoin d’une chaleur relativement importante, comme celle à l’intérieur d’une termitière, qui peut se trouver parfois près des 30°C.
Souvent les jeunes meurent en captivité à cause d’une température trop basse. Les éleveurs expérimentés de cette espèce réchauffent le fond ou le côté du nichoir à l’ide d’une résistance chauffante et d’un thermostat.
La mesure idéale pour un nichoir, est d’après nous, d’abord un grand nichoir de 30 x 20 x 20 cm et à l’intérieur de celui-ci un plus petit de 25 x 15 x 15 cm. Un trou d’entrée de 5 à 6 cm relie les deux nichoirs. L’espace qui est formé entre les deux nichoirs peut être rempli de matériel isolant. Une porte de contrôle à travers les deux nichoirs donne la possibilité à l’éleveur de contrôler le tout et d’intervenir si nécessaire.
Grâce aux recherches intensives d’éleveurs expérimentés les perruches à ailes d’or sont actuellement élevées régulièrement en captivité, ce qui fait que leur nombre chez les éleveurs est actuellement plus élevé que dans la nature. Peut-être pourra-t-on dans le futur à nouveau repeupler l’Australie avec nos oiseaux d’élevage si cela s’avèrera nécessaire. La reproduction de ces oiseaux n’est certainement pas facile et pour cette raison ce ne sont que les éleveurs expérimentés qui devraient essayer de faire reproduire ces oiseaux.
Pour obtenir un élevage réussi, des graines germées et des graines mi- mûres sont primordiales et des graines sèches ne sont presque pas données. En dehors de la saison de reproduction, leur nourriture ne pose aucun problème.
Nous les nourrissons alors avec un mélange de graines pour canaris, différentes sortes de millet, de l’avoine pelée et des graines de tournesol striées. En plus de cela elles apprécient un mélange de graines de mauvaises herbes, du millet en grappe et bien entendu de la verdure. Il faut tout le temps bien avoir en mémoire que ces oiseaux se nourrissent dans la nature principalement de petites graines (graines d’herbes). Du fait de leur besoin en calcium il faut certainement aussi veiller à leur mettre à disposition du grit, de l’os de sèche, etc …
Un nichoir avec source de chaleur chez un éleveur de perruches à ailes d’or.
Photo : E. Tack
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