La perruche callopsitte dominant pastel
P.R. avril 2011
Bert Van Gils – Groupe de travail callopsittes
Traduction : William Vanbeginne
Avec mes remerciements envers Ludo Hoste (président du groupe de travail callopsittes) et Luc De Backer
La toute première callopsitte dominant pastel a été découverte en 1979 en Angleterre dans …. une oisellerie ! Jusqu’à ce jour, cette mutation est encore assez difficile à trouver. Il s’agit – provisoirement – de la seule mutation transmettant ses gènes de manière dominante chez la callopsitte en Europe, bien qu’il y aurait existé autrefois une mutation dominante panachée. La dominant pastel est parfois encore nommée, par les noms anciens, comme la tête noire ou dominant argentée. Transmettre les gènes de manière dominante veut dire que les jeunes oiseaux montrent toujours la mutation dès qu’ils l’héritent d’un des deux parents, ces jeunes sont alors appelés simples facteurs (EF) ; Il existe naturellement aussi des jeunes qui héritent deux fois la mutation (des deux parents) et ceux-ci sont appelés double facteurs (DF). Les deux formes EF et DF sont assez différentes d’apparence et pour le rendre un peu plus difficile, parmi les oiseaux de la même forme, il peut y avoir pas mal de variation.
Le dominant pastel EF est un oiseau avec une couleur du corps gris clair qui est nettement plus claire que la forme sauvage, à l’exception de la tête. La transition est tranchante, ce qui donne l’impression que la tête est plus foncée que le corps, chez les femelles, surtout, ceci est bien visible. Ce n’est donc pas étonnant que l’on parle de callopsittes « à tête noires ». Chez les oiseaux mâles, ceci est surtout bien visible sur le crâne et dans le cou. En fin de compte, l’oiseau devient de plus en plus clair en direction de la queue et la queue est même de couleur argentée avec un voile jaune. Malheureusement, tous les exemplaires ne montrent pas ces dessins de manière aussi distincts. Les parties de couleur corne de l’oiseau comme le bec et les ongles sont de couleur extra foncés. Sur le dos et les ailes, ces oiseaux montrent un effet liseré dont le milieu de la plume (inclus la nervure) est beaucoup plus clair que le bord de la plume. Les jeunes oiseaux sont moins marqués et n’ont que leur couleur finale qu’à l’âge de 2 ou 3 ans. Toutes les callopsittes dominant pastel EF ne montrent ce voile de manière aussi claire, chez certains ce n’est à peine visible, même pour un expert, dans les petites plumes des épaules à la partie extérieure de l’aile.
Ces oiseaux ne se distinguent à peine de la couleur sauvage.
Pour l’exposition, beaucoup d’importance est portée à la couleur claire du corps. Il est donc conseillé de faire une sélection très stricte lors de l’élevage de EF, et ceci en accouplant deux oiseaux de couleurs claires. Il n’est pas encore clair qu’elle est l’influence de la décoloration de la couleur du corps chez des oiseaux EF lors de l’élevage d’exemplaires DF
Le dominant pastel DF est un oiseau pratiquement blanc, jaune avec des yeux foncés (voir photo p.153). Il y a des exemplaires qui gardent une tête assez foncée, mais il y a aussi des exemplaires où la tête est presque aussi blanche, jaune que la couleur du corps et qui montre, avec beaucoup de difficultés, un faible voile. La tache de la joue reste et peut être de couleur un peu moins intensive. Chez le dominant pastel DF, les parties cornes sont aussi de couleur foncée, un des points de différence avec un oiseau totalement panaché. Certains oiseaux DF peuvent sembler un peu tachetés. Avec les yeux foncés, il s’agit des caractéristiques qui permettent de faire assez facilement la différence avec la lutino.
Vous voyez, il existe de grosses différences entre les dominants pastels qui ne sont pas facilement explicables. La manière de travailler de cette mutation n’est pas encore suffisamment connue. Il faut espérer qu’il y aura plus de clarté dans le futur, par exemple en faisant des examens des plumes. Une chose est certaine : nous ne connaissons pas encore tout de cette mutation de couleur.
Il n’est possible de reconnaître les dominants pastels, au nid, que lorsque les poussins sont quasi totalement en plume. Le liseré se voit déjà à ce stade, certainement dans les plumes des épaules et chez les « bons »exemplaires le liseré sur le dos et la séparation de la tête est aussi déjà visible à ce moment là.
Vous pouvez faire de belles combinaisons avec le dominant pastel avec des mutations qui interviennent sur la psittacine, comme le masque blanc ou le masque pâle (voir photo p.153). Les mutations qui diminuent fortement la mélanine dans l’oiseau, comme par exemple lutino ou bronze fallow ne sont pas à conseiller car l’effet liseré du dominant pastel est alors nettement moins visible.
Avec le dominant pastel, je suis arrivé à la fin de la série d’articles concernant les mutations chez les callopsittes en Europe, y compris la couleur sauvage. Je voudrais remercier plus particulièrement Luc de Backer qui a pris à son compte les 5 premiers articles et qui m’a aidé pour les articles restants, Yannick Van Caekenberghe pour les très belles photos et Ludo Hoste pour les illustrations et la complémentarisation de divers articles.
J’ai trouvé cela très agréable de pouvoir mettre sur papier mon expérience et j’espère que vous avez pris du plaisir et de l’intérêt à les lire. Avez-vous encore des questions, n’hésitez pas, mes coordonnées et donc du groupe de travail callopsittes, se trouvent à la fin de l’article. Bien que personnellement je m’intéresse plus aux mutations, dans le groupe de travail il y a des juges et des spécialistes de l’élevage et de l’exposition de callopsittes couleur sauvage (pures). De cette manière, nous occupons comme groupe de travail, le spectre complet de la détention, élevage et exposition des callopsittes à l’exception des oiseaux de compagnie apprivoisés.
Contact: Bert Van Gils : bertvang@hotmail.com
Groupe de travail: www.werkgroepvalkparkieten.tk
Photos : Ludo Hoste et Patrick Konz)
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