Le clown des montagnes
P.R. décembre 2011
Travaillé et traduit par Mano Holvoet et Chari Swinnen
Traduction: William Vanbeginne
Une enquête récente a montré que les nouvelles techniques d’agricultures créent des insuffisances dans la nourriture d’hiver des Kéas. Pour cette raison, les attaques envers les moutons augmentent en Nouvelle Zélande.
Combinez une curiosité non assouvie et ingénieuse avec une posture robuste et alors vous obtiendrez probablement un Kéa.
Ce perroquet des montages remarquable, des îles du sud, est plus aimé par les gens que méprisé. Pourtant il est méprisé par les agriculteurs, skieurs et touristes qui deviennent les victimes de sa disposition curieuse et ses étranges préférences. Il s’agit d’un oiseau qui est prêt à presque tout essayer et qui est arrivé de cette manière à recevoir la réputation de “voleur de jour”.
Il n’a presque pas peur de l’homme et des ses machines, voitures, trains, hélicoptères qu’ils soient en mouvement ou pas. L’on sait même, que les Kéas ne reculent pas pour le rotor en mouvement d’un hélicoptère même quand la puissance est telle que leurs plumes risquent de s’envoler. D’une telle hardiesse est faite l’audace.
Au niveau alimentation, le Kéa est un opportuniste né. Même sur un dépotoir en feu, il sera à la recherche de restants mais il va quand même opter pour ce que la nature lui offre.
Les scientifiques ont essayé de faire une somme de la nourriture des Kéas. Avec cette liste, un supermarché peut être rempli. Il y a plus de 100 plantes régionales et environ 10 animaux différents.
Les scientifiques ont conscience seulement maintenant de quels actes le Kéa va faire usage pour le délivrer de ses envies de viande.
Un nouveau documentaire “WildSouth” concernant le Kéa par Rod Morris de “New Zeland’s Natural History Unit TV” montre pour la première fois le vol de muttonbirds par des Kéas. Dans ce cas ci, les Kéas ont volé les jeunes de “Hutton’s Sherweaters” qui nichent dans des trous entre 1200 et 1800 m au-dessus du niveau de la mer.
C’était un jeu d’échec étrange de voir différents Kéas, ensemble, systématiquement dans une colonie de “Shearwater” à la recherche de cavités pour y trouver des jeunes ou des oeufs. Les jeunes et les oeufs dans des trous pas très profonds étaient déterrés.
“Nous les avons vu manger les jeunes mais ils étaient fort difficiles dans le choix de quelle partie du corps ils mangeaient. Ils recherchaient l’huile dans l’estomac et pliaient la peau en arrière pour arriver aux couches de graisses sous la peau”. Les charognards mangeaient ensuite les restants.
Ce qui était plus inquiétant pour les téléspectateurs c’était les images d’un Kéa qui était perché sur le dos d’un mouton et qui forait son bec profondément dans la peau du mouton a la hauteur du rein. Ceci était une primeur.
Il y a de nombreuses années, les amateurs de la nature, conservateurs, ont nié que les Kéas attaqueraient les moutons de cette manière, ayant peur que ceci ferait augmenter le nombre des Kéas qui seraient abattus par les agriculteurs. Lorsque cette espèce a été officiellement protégée en 1986, plus de 150.000 Kéas avaient été tués pour une prime, une sorte de meurtre aux oiseaux organisés et des rumeurs disent que de telles pratiques sont encore en vigueur dans les plateaux.
Alors que le film montre clairement que les Kéas attaquent les moutons, il se pose également la question de la présence des moutons au-dessus des frontières neigeuses en hiver lorsque les Kéas ont un trop peu en nourriture.
Rob Morris, un connaisseur de la faune locale, qui maintenant fait des films, était sûr que les attaques étaient perpétuées par uniquement quelques oiseaux opérant seuls, mais il y avait une chose qu’il trouvait bizarre: Pourquoi visaient-ils la région des reins, des morceaux de peaux grasses et qu’ils buvaient les liquides du corps d’un mouton ?
Sa théorie est que ces graisses animales ont une importance augmentée pour la survie de ces oiseaux des montagnes. Accumuler des graisses donne la possibilité à ses oiseaux de se reproduire toute l’année, même pendant les hivers durs lorsqu’il y a peu de nourriture à leur disposition. Les graisses, qui sont trouvées en général dans les plantes sont la manière la plus efficace pour stocker de l’énergie à employer plus tard et semblent être très important dans la diète des perroquets dans le monde entier.
Pour recharger leurs batteries pour l’hiver, les Kéas mangent d’autres graisses que celles qui se trouvent autour des reins des moutons et les “muttonbirds” Sneeuw Totara, graines et fruits sont une bonne source de graisses végétales. Malheureusement, la destruction par le feu de différentes régions d’herbes et buissons à hautes altitudes a fait diminuer ces sources pour les Kéas. Du fait que les sources naturelles de leurs graisses ont disparu, ils ont pris leurs dispositions pour trouver d’autres.
On les retrouve surtout dans les régions des skieurs et les “ressorts” en montagne.
L’activité humaine fait beaucoup de désordre et ceci est très attractif pour le Kéa. Lorsque l’on filmait dans les environs des parkings des régions de ski et de la décharge Arthur’s Pass, Rod a remarqué que les Kéas faisaient la file pour les restants de nourriture grasses, surtout les produits laitiers. Les yaourts et les restants de fromage étaient les restants favoris de même que les petites saucisses et les emballages de beurre.
Leurs manières n’étaient pas à suivre mais ensuite, les oiseaux semblaient repus.
Le Dr Graeme Elliott, un scientifique en recherche de conservation de la nature a étudié les Kéas dans la région de ski “Rainbow Valley” à Nelson.
Il a confirmé l’attrait de cette nourriture pour les Kéas. Il a remarqué surtout leur intérêt vers les tartines qui étaient jetées, les toasts et le lait.
Les Kéas peuvent ouvrir de manière très consciencieuse un tétra pak pour arriver aux restants de lait. Les oiseaux sont des charognards intelligents et ne me semblaient pas très soucieux des affiches qui sont accrochées par le “Department of conservation”. Sur ces affiches les visiteurs des régions de ski sont priés de ne pas nourrir les Kéas pour ne pas accentuer leur dépendance à la nourriture humaine. Dans la région de ski « Remarkables » près de Queenstown, les Kéas locaux ont pris l’habitude, lorsque le soleil se couche et que la plupart des voitures sont parties, de passer le parking en revue à la recherche de restes de nourriture.
Ils sont les plus heureux lorsqu’ils peuvent trouver des restes de tartes ou de crème tournée de pommes de terre cuites.
Rod Morris jure que les Kéas reconnaissent le label de Coca-Cola. Parfois on les voit s’envoler avec une des ces cannettes de ce nectar super sucré.
Il croit que les Kéas ont toujours été opportunistes et que déjà avant qu’il y ait des hommes, leur préférence pour les graisses leur a donné différents comportements.
Dans son film, il réclame une analogie surprenante: est ce que les Kéas, qui sont occuper à galoper, ensemble, sur le dos d’un mouton, auraient de très vieux souvenirs d’une course sur le dos d’un Moa qui est maintenant éteint.
Les Kéas n’auront certainement pas eu peur de ces grands oiseaux, tout comme aujourd’hui ils n’ont pas peur de grands objets comme les voitures, trains et bovins. Comme preuve de la connections Kéa – Moa, il ressort la découverte d’un paléontologue Trevor Worthy des plaies de morsure sur des os de Moa qu’il a trouvé dans les marais Pyramid Valley au Nord Canterbury.
Si les Kéas les ont mangés après leur mort ou s’ils étaient encore vivant ne peut pas être déterminé. Ce que nous savons avec certitude c’est que les Kéas aiment à faire leur nid en hiver pour éviter les mois les plus chauds et pour faire cela, ils doivent être en condition optimale.
Le mâle et la femelle dans un couple ont indiscutablement des rôles différents. Seule la femelle construit un nid, généralement dans la fente d’un roc ou dans un trou d’un roc, entouré d’herbes et de mousse.
Elle seule couve les oeufs, généralement 4. Ceux-ci sont étonnement petit, environ 2 cm, plus petits que ceux d’un pigeon local.
Le travail du mâle est uniquement de nourrir la femelle et ce n’est que lorsque les jeunes sont déjà âgés de quelques semaines qu’il peut les visiter. Au début les petits sont faibles et sans défense. Pour nourrir un petit, la femelle doit même relever un peu la tête avec son bec et secouer la nourriture dans leur bec.
Pendant 2 mois et demi, pendant l’hiver rude et coupant, ils doivent être nourris. C’est une tâche difficile. Ce n’est pas un miracle que les parents Kéa emportent tout ce qu’ils peuvent trouver. Malgré le climat difficile, les Kéas ont de bons résultats. Déjà le fait qu’ils sont arrivés à survivre à la prime qui se trouvait au dessus de leur tête est une preuve de leur robustesse. Certains des oiseaux qui ont attaqué les moutons ont été tués ces dernières années ou capturés par le DOC pour indemniser les plaintes des fermiers.
Cette tactique ne peut être d’application que temporairement trouve Rod Morris, tôt ou tard la relation entre mouton et Kéa va devoir être déterminée. Et il trouve que cela devra être fait au bénéfice du Kéa.
L’auteur Philip Temple, qui a écrit régulièrement sur le comportement des Kéas dans ses romans, « Beak of the moon » et Dark of the moon » propose que tous les habitants des plateaux doivent accepter et étreindre les Kéas comme un phénomène unique de leur milieu.
Les attaques sur les moutons
Les attaques des Kéas est quelque chose avec laquelle il va falloir apprendre à vivre, comme les inondations, le vent et la sécheresse. Quelques Kéas, et il semble que quelques oiseaux expérimentés, commandent les autres dans ce comportement, occasionnent un problème pour les fermiers mais ceci n’est pas prévisible et pas toujours au même endroit. Un côté de la vallée a parfois des problèmes et ensuite l’autre, ou à différentes hauteurs à d’autres moments de l’année. Ceci sont les paroles de Philip, qui a montré beaucoup d’intérêt envers le Kéa et l’écologie ces 20 dernières années.
Le Kéa est menacé de différentes manières, entre autre par les opossums et les braconniers.
Du fait que les opossums commencent maintenant aussi à migrer vers les régions montagneuses les plus élevées, ils menacent les Kéas et leurs nids. Les Kéa ont perdu aussi beaucoup de territoire par l’agriculture sur les plateaux et perdent leur nourriture par les activités dans les plaines basses. La clef de la survie peut être dans l’agrandissement de leur territoire dans les régions montagneuses. Protéger uniquement leur territoire actuel ne sera pas suffisent. L’étude de Graeme Elliot qui a duré 3 ans sur les Kéas concerne leur reproduction et mort, leur degré de survie et va donner plus de notions, mais plus de recherches sont nécessaires pour pouvoir planifier le futur.
Rod Morris est concerné sur le fait que les Néo-Zélandais considèrent le Kéa comme parlant de soi et souhaitent prévenir les voyageurs qui vont vers les montagnes. « Lorsque vous revenez à votre voiture et vous remarquez qu’un rétroviseur a été arraché, pensez d’abord à vous rendre compte comment cet oiseau est unique avant de le maudire »
Nous sommes convaincus que la Kéa est une des espèces suivantes qui est considérée comme menacée. Le clown des montagnes ne sera pas toujours là pour nous amuser. Bien qu’ils ne se trouvent pas encore sur la liste des espèces menacées, leurs quantités sont incertaines. Graeme Elliot estime leur quantité à 5000. Ils ont leur territoire sur toute la partie sud des Alpes. Des tests sanguins peuvent montrer s’il s’agit de populations, différentes génétiquement. Des fossiles montrent que précédemment leur territoire était plus important, surtout dans les plaines basses de la côte ouest.
L’année passée des chercheurs ont rapporté dans le journal Notornis que les os dans la grotte de Waitomo en 1962 étaient ceux d’un Kéa. La première trouvaille fossile sur la Noordeiland. A l’époque où les Européens sont venus habiter ici, il n’y a jamais eu de mentions de présences permanentes des Kéas sur la Noordeiland, bien que l’on en voyait de temps en temps un.
A ce jour, ils descendent parfois jusqu’aux régions boisées presque à niveau de la mer à la côte ouest et au nord ouest Nelson au Zuideiland.
Ces dernières années, il y en a qui ont été vus à Otago, à l’est des Alpes, pour être exact, aux chaînes de montagnes Old Man et Umbrella, près de Alexandra au centre Otago. Quantativement, 70 % de la diète des Kéas est végétarienne. Les fruits, graines, feuilles, pousses, carottes, fleurs et nectars sont tous mangés par leur bec audacieux. En combinaison avec des griffes surtout droitières, ce bec est un outil fabuleux. Il peut cueillir, tirer, déchirer, mâcher, griffer, creuser et soulever.
Leurs fruits favoris sont les « snowtotara », les « mountain wineberry » et les « snowberry ». Les racines et pousses sont surtout celles des différentes sortes de « speargrass » et « mountain daisy ». Le nectar du « mountain flax » est aussi important. Parfois ils mangent la plante entièrement. Les autres sortes comestibles sont l’anisotome aromatica, un membre de la famille de nos carottes et le « ourisia caespitosaé » et le « ranunculus insignis »
Certains insectes sont aussi mangés, surtout les très juteuses larves de scarabées et les larves de wetta sont fort appréciées.
Le conflit avec les Kéas
Trouver une solution concernant le conflit entre les Kéas et les moutons dans les plateaux et les Kéas et le matériel de ski sur les pistes n’a pas été facile.
La perception du Kéa a dû changer, d’une proie qui rapportait une prime, vers une espèce protégée est un très grand pas. Suite à une série de problèmes sur les propriétés des plateaux en 1991 et les soucis émis par la « Forest and Bird Protection Society », une directive a été promulguée pour les gens par le DO avec des accords pour le comportement lors de contacts avec des Kéas sauvages.
Le but de cette directive est la protection de la population sauvage des Kéas. Elle reproduit bien que les Kéas soient une espèce unique, mais qu’il peut y avoir des problèmes dans leur contact avec les humains et le développement des activités humaines dans les plateaux du Zuideiland.
La directive propose que chaque conflit entre les Kéas et les humains doit être traité par le personnel du DOC et pas par les fermiers ou le personnel des stations de ski même. Ceci, pour s’assurer que des pratiques du passé, comme attirer des Kéas vers des pièges au sol, n’aient plus lieu. Cependant cette directive ne veut pas dire l’immunité des Kéas.
Elle permet au DOC de capturer des oiseaux et de les relâcher à un autre endroit et parfois de tuer un Kéa qui s’attaque aux moutons. L’exécution de ceci est parfois difficile. Il n’est pas aisé d’identifier l’oiseau exact. Ils doivent d’abord être capturés, bagués et relâchés pour par la suite pouvoir voir qu’ils attaquent des moutons. Seulement alors il est possible de capturer l’oiseau correct et de le reloger à un endroit où il n’y a pas de moutons.
Il y a également de la pression sur les gens du DOC pour que des résultats rapides soient fournis. Il faut donc parfois prendre des décisions rapides et ainsi, l’année passée 6 Kéas ont été tués par la DOC après des attaques sur des moutons sans que l’on soit vraiment certain qu’il s’agissait bien des auteurs. Et il reste des questions sans réponses.
Quelle est l’importance des Kéas clochards dans un groupe local? Est-ce que ce sont les oiseaux les mieux adaptés pour toujours trouver de la nourriture? Est-ce qu’ils sont si créatifs parce qu’ils doivent nourrir des jeunes quelque part ?
Que se passe-t-il après la relâche des Kéas à un autre endroit? Il faudra plus de recherches concernant ces questions.
Les opinions contre les Kéas doivent continuer à changer. Tous les fermiers dans les régions à Kéas doivent vacciner leurs moutons pour éviter les pertes lors d’empoisonnements du sang car ceci est la plus grande cause de mortalité après une attaque de Kéas. Si les fermiers ne veulent pas le faire et ainsi vouloir diminuer leurs pertes dues aux Kéas, alors ils doivent apprendre à accepter ces pertes. L’on accuse aussi les Kéas de pertes lorsque les moutons en fin de compte sont tombés d’une falaise ou sont morts suite à une tempête de neige ou d’autres blessures.
Peut-être que le dommage provoqué par les Kéas est nettement moindre que ce qui est dit. Il semble que l’on préfère enlever les moutons des territoires des Kéas que le sens inverse.
Ou bien l’on doit donner à certaines régions un cachet de « Kéa management zone » où il fait que les fermiers doivent prendre le risque. A ce jour, la directive du DOC a donné de bons conseils comment vivre avec les Kéas. Il y a aussi moins de conflits dans les régions de ski qui exigent des actions.
Il ne s’agit donc pas d’une mauvaise politique mais elle devra toujours être soutenue et exécutée sur le terrain même.
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