Le Pyrrhura emma

P.R. juin 2017
Retravaillé par Bert Van Gils
Traduction : William Vanbeginne

Introduction
Les Pyrrhuras sont souvent appelés par leur nom scientifique par les éleveurs. Ainsi également le Pyrrhura emma alors que son nom complet est le Pyrrhra leucotis emma. Le Pyrrhura emma est une sous espèce de la conure à oreillons blancs ou conure leucotique.
Comme son nom l’indique, cette espèce appartient à la famille des Pyrrhuras et en anglais elle est aussi appelée « conure ». Avec ses 22 cm de longueur elle appartient au groupe des plus petits Pyrrhuras. Elle compense cela par son plumage panaché plein de contraste en couleurs, surtout sur la tête.

Le Pyrrhura emma est une espèce qui n’est pas détenue depuis si longtemps en captivité. Cela date aux environs des années 1990, peut-être qu’il s’agit de quelques années plus tôt que cette espèce a été importée en Europe. Malgré cela ces oiseaux se sont bien adaptés à la vie en aviculture et elles se reproduisent assez régulièrement.

Logement
Une bonne volière pour un couple de Pyrrhura emma a par exemple des dimensions de 1,5 à 2m de long x 1m de large x 2m de haut. Vous pouvez toujours les loger plus grand ! Les volières suspendues avec le fond en treillis peuvent aussi convenir. Elles sont parfois aussi logées en cages d’élevages mais dans ce cas veillez qu’elles aient au moins 1m d’espace de vol.
Un abri de nuit hors gel n’est pas un luxe, en fait pour toutes nos perruches et perroquets à l’exception peut-être des Australiennes. Les Pyrrhuras emma se tiennent bien au chaud d’une autre manière c’est-à-dire en passant la nuit dans leur nichoir.
Cette habitude se retrouve parmi les Pyrrhuras et ceci est un point d’attention important lorsqu’il faudra leur choisir un nichoir adéquat. Pendant la saison de reproduction, la femelle veut pouvoir couver seule à son aise.
Un second nichoir est une bonne idée mais aussi un nichoir avec deux chambres est intéressant. Dans la première chambre, le mâle peut passer la nuit et faire la garde. Les nichoirs avec deux chambres se trouvent surtout dans une fabrication horizontale, bien qu’actuellement il existe aussi des nids verticaux avec une embrasure séparée pour le mâle. Au niveau dimensions un nichoir avec une base de 20 x 25 cm en carré et une hauteur de 30 à 40 cm suffit.

Quelques perchoirs bien fixés de sortes d’arbres endémiques comme le saule, hêtre, frêne, érable… rendent le logement complet. Faites aussi attention à l’enrichissement de leur espace : une balançoire, un jouet et/ou un morceau de corde comme distraction rendent la volière de ces oiseaux très jouettes un rien plus passionnants.

Faites attention à la quantité de bleu qu’il y a sur la tête de cette emma.
Photo : M. Hartjes.

Alimentation
Les Pyrrhuras sont de fervents mangeurs de fruits et légumes. Toutes personnes qui les détient doit en tenir suffisamment compte ! Pomme, carotte, céleri, poivrons, maïs, rozebottel … de temps en temps un morceau de noix ou de noisette et une alimentation variée avec une partie importante de fruit et légumes est conseillé.
A ceci rajoutez un mélange de graines de bonne qualité pour des perruches moyennes et éventuellement des graines, trempées, bouillies ou germées. Des suppléments comme Calci-lux ou Omni-vit peuvent être donnés une à deux fois par semaine pour compléter les éventuelles insuffisances.
Ne donnez pas un supplément de vitamines sur une base journalière en combinaison avec une pâtée à l’œuf ou pâtée fortifiante commerciale car cette dernière contient déjà les suppléments nécessaires. Une surdose régulière de certaines vitamines peut être nocive pour les oiseaux.

Les pellets (extrudés) sont aussi une bonne alimentation bien que les fruits et légumes comme suppléments ne peuvent pas manquer. Pendant la reproduction, certains amateurs changent de pellets vers une version de la même marque mais avec un taux de protéines plus élevés. Pendant la reproduction, de la pâtée à l’œuf est aussi donnée et éventuellement une pâtée pour insectivores.
Du grit, de l’os de seiche et bien entendu de l’eau fraîche chaque jour sont des parties nécessaires pour une bonne alimentation. De temps en temps un petit bloc minéral va veiller aux oligo-éléments nécessaires et fait que le bec et les ongles vont se limer de manière naturelle.

Photo : I. Van Bael

Reproduction :
L’auteur du texte sur lequel l’article est basé a obtenu des résultats de reproduction avec un trio de Pyrrhuras emma c.à.d. deux mâles et une femelle. Le second mâle a été rajouté au couple après que celui-ci ait donné pendant une année complète des œufs non fécondés. Les trois oiseaux ont très rapidement formé un vrai groupe et dormaient ensemble dans un nid la nuit. La femelle n’avait pas de choix évident pour un des mâles. Déjà après que les oiseaux étaient ensembles quelques semaines dans la volière, la femelle a pondu 5 œufs fécondés qui ont été couvés sans problèmes. C’était frappant le peu de temps qu’elle a quitté le temps pendant la période de couvaison. Elle s’est occupée à ronger l’intérieur du nichoir et en a enlevé de fines lamelles avec lesquelles elle a tapissé le nid.

La femelle et les jeunes ont été bien nourris non pas par un mais par les deux mâles qui ont continuellement apporté de la nourriture ! A l’âge d’environ 50 jours, les 5 jeunes ont quitté le nid. Les premiers jours ils sont retournés régulièrement au nid et ils y passaient aussi la nuit. Au bout de 8 semaines ils ont été séparés du trio car la femelle en avait assez d’avoir 5 jeunes mais aussi 2 mâles qui lui demandaient constamment de l’attention.

Ceci montre que toutes les espèces ne doivent, par définition, ne pas être tenues par couple pour obtenir des résultats de reproductions. Etudiez la situation dans la nature et vous obtiendrez la conclusion qu’il y a beaucoup d’espèces qui peuvent être prises en considération comme des éleveurs en colonie !

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