L’élevage de la perruche à joues verte – Pyrrhura Molinae

Parkieten Revue Nov 2004

Euro-parrot (juillet – août)

Traduction: William Vanbeginne

La perruche à joues verte (pyrrhura molinea) appartient à la famille des conures.  Les conures sont repris entre les aratingas, les pyrrhuras et la perruche nandaya.  Les conures se reconnaissent au fait qu’ils n’ont pas de plumage autour des yeux et sont aussi nommés communément les aras nains, qui est une erreur.  Les conures sont originaires d’Amérique du sud.  De même la molinae, elle est originaire de Bolivie et de certaines parties du Brésil où elles vivent sur les cimes des arbres de forêts denses et forêts vierges.

Introduction:

Les perruches à joues vertes sont bien représentées, aussi bien dans la nature qu’en aviculture.  Elles sont présentées à la vente sur différentes bourses et web sites et sont raisonnables de prix.  Mon couple reproducteur a été acheté début 2001, les deux oiseaux sont nés en 2000 et sont non consanguins.  La première année, ils l’ont passé dans une cage de 80 x 40 x 40 cm et ils avaient à leur disposition un nichoir de 20 x 20 x 40 cm.  Depuis le premier jour ils se sont comportés comme un vrai couple et ils ont employé le nichoir pour y aller dormir la nuit.  La première année, des accouplements réguliers ont eu lieu, mais des oeufs n’ont pas été pondus.  Les femelles des molinae ne sont en général fécondes que la deuxième ou la troisième année, ceci en opposition avec les mâles qui sont prêts à la reproduction après 8 mois.

Il ne faut toutefois pas être pressé pour la reproduction car les pyrhuras peuvent atteindre un âge de 30 ans. 

Pyrrhura Molinae hypoxantha

Logement:

En juillet 2002 le couple a été déménagé dans une volière.  Là, ils avaient à leur disposition d’une volière extérieure de 2,05 x 1 x 2 m et d’un abri intérieur de 1,20 x 1 x 2 m.  Dans la volière extérieure il y a quelques petits conifères et un peu d’alpiste roseau.  En plus de cela, les abris intérieurs et extérieurs sont équipés de branches de saule et de peuplier.  La volière est construite en bois, ceci est sans danger car ces oiseaux ne sont pas des rongeurs.

Les oiseaux peuvent passer de l’intérieur vers l’extérieur par une ouverture qu’il est possible de fermer.

La nuit les oiseaux sont toujours à l’intérieur et ils ne peuvent sortir que le lendemain matin vers 8 h.  Dans l’abri intérieur il y a un nichoir de 80 x 25 x 25 cm avec un trou d’entrée de 5 cm.  Dans le nichoir il y a un morceau de treillis bien fixé afin qu’ils puissent monter et descendre facilement dans le nichoir.  Je place également quelques petites branches de saule dans le nichoir afin qu’ils puissent éventuellement les ronger.

Dès que les oiseaux ont été placé dans leur nouvel abri, l’on voyait très bien qu’ils y étaient plus à l’aise.  Leur condition s’est améliorée et leur plumage s’est fortement embelli.  A partir du premier jour ils ont accepté le nichoir et chaque nuit ils y sont rentrés dormir.  Ils ont parfaitement passé l’hiver.  Une fois que la température extérieure était supérieure à 4 degrés, ils pouvaient sortir.  Ce sont des oiseaux robustes, qui peuvent même passer l’hiver dehors à condition de leur fournir une protection contre la pluie et les gros vents.

Pyrrhura Molinae ananas

Nourriture:

Comme nourriture de base, les oiseaux ont à leur disposition le mélange pour grandes perruches van Himbergen (code 7) auquel je rajoute de 12 à 16 % de graines de tournesol blanc (dépendamment de la période de repos ou de reproduction).  En plus de cela, ils ont chaque jour à leur disposition du grit, de la sèche et de l’eau fraîche (aussi pour se baigner) et des petits morceaux de fruits.  Une fois par semaine ils reçoivent un épi de millet, qu’ils adorent.  Dépendamment de la période de repos ou reproduction, ils reçoivent en plus une portion de CéDé.

Elevage:

A partir de fin janvier 2003, le comportement du couple a fortement changé.  Le mâle est devenu plus nerveux et la femelle un peu plus sauvage.  Ils s’accouplaient aussi plusieurs fois l’une après l’autre et cela prenait plusieurs minutes.  Le 19 février la femelle ne se montrait plus lorsque j’allais les nourrir.  Trois jours plus tard, la femelle couvait 3 oeufs et son abdomen était encore gonflé, ce qui démontrait un quatrième oeuf.  Après 6 jours il y avait 6 oeufs dans le nid.  Ceux-ci étaient tous fécondés.  Le 13 mars donc après exactement 22 jours, un doux piaillement se faisait entendre provenant du nichoir.  Lors d’un très délicat contrôle du nichoir, je pus constater qu’un petit était né.  Chaque jour suivant, un petit naissait jusqu’à un total de 5.  Le sixième lui est mort juste avant de sortir de l’œuf.

Les jeunes ont vite grandi et ont été nourris par les deux parents.  Les parents venaient également dormir dans le nid pendant la nuit.  Au bout de 17 jours, les jeunes ont pu être bagués avec des bagues de 5,4 mm.  Les parents supportaient sans aucun problème le contrôle du nid, en général ils venaient même voir ce qui se passait.  Régulièrement j’ai enlevé les poussins du nid pour enlever les fientes et replacer de la sciure dans le nid.  Au bout de 45 jours j’ai vu le premier poussin au trou d’entrée mais cela a encore duré jusqu’au 50 ème jour avant que le premier a osé s’envoler du nid.  C’était assez surprenant de voir comment ils savent déjà aussi bien voler quand ils quittent le nid.

Les jeunes oiseaux sont très curieux et entreprenants.  Régulièrement ils sont pendus tête en bas en s’accrochant à leurs pattes et essayant un tas de choses.  Lorsqu’ils ne savent pas ce qui se passe, voient un étranger ou un chat, tous les 7 crient pour sonner l’alarme, sinon on ne les entend pratiquement pas.  Maintenant encore, soit 7 mois après leur naissance, les petits dorment encore dans le nichoir avec les parents.  Il n’y a jamais de bagarre entre les petits ou avec les parents.  Suite à un examen ADN, il semble que je possède 4 mâles et 1 femelle, ceci malheureusement ne se voit pas à l’œil nu.  Dans l’ensemble, il y a plus de mâles qui naissent chez les pyrrhuras que des femelles.  La raison n’en est pas connue, mais il n’est pas improbable qu’il s’agisse d’une sorte de limitation des naissances.  Les pyrrhuras sont très fertiles et des nids de 6 à 8 poussins ne sont pas rares.

Pour finir, je pourrais dire à tous ceux qui aiment les grandes perruches de faire un essai avec les pyrhuras.  Les pyrhuras sont des oiseaux intéressants, intelligents et calmes qui en plus sont étonnements costaux.

Pyrrhura Molinae bleu

Photos : provenance Internet

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