L’élevage d’oiseaux de grande taille
Hablamos de Loros n° 51
Howard Voren
Traduction: William Vanbeginne
Le rêve de tout amateur de perroquets sera d’obtenir un résultat de reproduction et le rêve de tout amateur chevronné est de faire reproduire de grands oiseaux, sans aucun doute, des cacatoès ou des aras.
Voici quelques conseils à tenir en compte si certains de ces amateurs s’embarquent dans cette aventure passionnante.
Elever des oiseaux de grande taille est intéressant pour de « l’argent » mais il faut faire très attention car cela peut aussi apporter beaucoup de maux de tête. En plus de l’argent supplémentaire que peuvent générer ces espèces, arrivent aussi divers problèmes que vous devrez affronter avec la soi-disant planification.
Si vous pensez élever de grands perroquets, les aras et les cacatoès sont les deux alternatives les plus évidentes. Comprendre et satisfaire leurs besoins basiques est fondamental pour, au final, arriver à un résultat. Sans ces connaissances basiques, le plus probable est que vous vouliez comprendre plus au-delà de vos possibilités et ces oiseaux sont des champions de par leurs besoins en mangeoires chères et solides, de nichoirs et de cages.
Mangeoires, perchoirs et nids à portée de main
Des mangeoires et des abreuvoirs résistants, fabriqués en faïence ou acier inoxydable épais sont la meilleure alternative si vous ne voulez pas passer votre vie à acheter de nouveaux récipients car ces perroquets sont capables de trouer ceux en aluminium normal. Il fut un temps où beaucoup d’éleveurs du sud de la Floride avaient décidé d’employer des mangeoires en béton que nous achetions à une entreprise qui fabriquait des ornements pour le jardin. A première vue, non seulement ils étaient suffisamment lourds afin que les perroquets ne puissent les bouger mais en plus ils semblaient indestructibles.
Très vite, nous nous sommes rendu compte, qu’à cause du haut pourcentage de sable utilisé dans la fabrication du béton, les aras et les cacatoès étaient capables de s’en occuper petit à petit jusqu’à les réduire à néant comme s‘il s’agissait de blocs de talc.
Les récipients en glaise ou en acier inoxydable peuvent être, d’une certaine manière, une solution temporaire mais il ne faut pas oublier que les grands oiseaux adorent lancer leur eau ou leur nourriture le plus loin possible de leur cage. Essayez d’enlever l’abreuvoir, pour le nettoyer, pendant qu’un ara territorial essayera de vous arracher les doigts, peut ajouter un degré, extra, d’émotions journalières à vos tâches d’alimentation matinales bien que ce ne soit pas très salutaire. Ce problème se résout généralement en fixant le récipient dans un support métallique qui ne pourra être retiré que par un humain, à l’aide d’un petit accessoire, à l’extérieur de la cage et qui le rendra impossible à faire par l’oiseau à l’intérieur de la cage. Il existe un grand nombre de sortes de récipients métalliques qui peuvent être fixés à la cage de différentes manières.
De même, les nichoirs qui peuvent aussi se convertir en menu habituel. Les nids réalisés avec des feuilles de métal, seau d’ordures métalliques sur mesure ou des tonneaux et des caisses de contreplaqués revêtues de fil de fer sont les options les plus habituelles pour ces espèces destructives.
Les cacatoès et les aras peuvent faire à coup de bec des trous dans un contreplaqué sans protection et quasiment sans efforts, ce qui va provoquer que les œufs vont tomber au sol.
Où les situer ?
Lorsque nous allons choisir le matériau de la cage, il faut tenir compte que cela ne servira à rien de prendre un diamètre inférieur à 2 mm. Moi je préfère utiliser des treillis standard aux alentours de 3 mm et malgré cela il est connu que certains chloroptères, bien décidés, sont arrivés à abîmer cette grosseur. De même, des cacatoès Alba beaucoup plus petits que les chloroptères sont arrivés dans certaines occasions à laisser des cicatrices de batailles dans du métal de 2 mm d’épaisseur. L’aviculture est pleine d’histoires, comment les aras et les cacatoès sont arrivés à mâcher à coups de bec toutes sortes de cages réalisées dans des matériaux supposés indestructibles. Ce qui est certain, c’est que mâcher un peu n’a rien à voir avec ce problème et il y a toujours une exception qui confirme la règle. La grande majorité des aras et des cacatoès apprennent qu’ils peuvent tordre le fil de fer.
Parfois même, ils arrivent à apprendre que s’ils tordent successivement le fil de fer, ils arrivent à le couper à un certain endroit, où la plus grande torsion s’est faite. Utiliser un calibre standard de 14 ou 16 peut nous donner un avantage de temps et ainsi éviter que des évasions aient lieu une ou deux fois par semaine.
La flexibilité du fil de fer avec lequel est construite la cage est ce qui va faire qu’elle sera plus ou moins fragile, la résistance à la traction de même est presque aussi importante que le calibre utilisé. Malheureusement il n’existe pas de références standard respectant la résistance du fil de fer ce qui fait que la seule chose que l’on peut faire c’est d’être intuitif et essayer avec les mains lequel peut être le plus adéquat en fonction de la difficulté pour arriver à le tordre. La plupart des fils de fer que j’ai essayé, fabriqués en Grande Bretagne ont moins de résistance que ceux fabriqués aux Etats Unis par exemple. En plus il semble que la couche galvanisée qui la couvre est aussi moins épaisse. De même elles sont un peu plus économiques mais il faut tenir compte que parfois, le moins cher devient plus cher.
Il ne faut pas oublier que, bien que la majorité des grands perroquets ont la capacité de s’adapter et de profiter d’une vie heureuse dans une grande cage ou volière, ils s’amusent aussi à s’échapper, simplement pour le plaisir de le faire. Une fois qu’ils ont appris que casser le fil de fer leur procure la liberté de monter au-dessus de la cage, plutôt que devoir rester dedans, donner des coups de bec au fil de fer se transforme en un passe temps permanent et très passionnant surtout pour un oiseau qui s’est habitué à la vie d’animal de compagnie.
Eleveur d’oiseaux de compagnie ou éleveur?
Un autre aspect qu’il faut certainement tenir en compte, c’est que la grande majorité de ces oiseaux ne vont pas se reproduire même si on les permet de se mettre en couple lorsque ce sont des animaux de compagnie.
Une relation faite avec des perroquets dont vous avez décidé, destiner à l’élevage, alors que ce sont des animaux de compagnie, posera habituellement des problèmes de socialisation entre eux et les couples avec lesquels vous essayez d’élever. Ceci peut entraîner des bagarres qui se termineront avec un ou plusieurs perroquets blessés. Les couples de grands perroquets qui parviennent à élever et continuer à élever les poussins dans le living sont des rares exceptions, à part, bien sûr, s’il n’y a qu’une légère activité humaine dans ce lieu.
Un autre facteur en rapport avec l’utilisation d’oiseaux de compagnie destinés à l’élevage, est le fait que, au plus nous nous efforçons d’apprivoiser un oiseau, au plus territorial il devient face à l’humain, surtout quand il va jouer son rôle d’élevage. Un oiseau sauvage va toujours avoir quelques craintes et réticences vis-à-vis de l’humain, même quand il s’est habitué à être entouré d’eux. Les oiseaux apprivoisés, surtout ceux qui ont été élevés à la main, n’ont pas peur des humains et il se peut qu’ils vous attaquent sans avoir peur des conséquences s’ils ont l’impression que vous envahissez leur espace. C’est même pire, dans certains cas, s’ils ne sont pas capables de venir vers vous, ils peuvent diriger cette agressivité vers leur partenaire.
Mon épouse et moi avons chacun un perroquet comme animal de compagnie. Le sien est une femelle et le mien, un mâle. Nous avons décidé de les mettre ensemble pour qu’ils élèvent et nous avons tout de suite compris que si moi je passais devant la cage et que j’agissais de quelque manière que ce soit avec le mâle, la femelle l’attaquait par jalousie. Dans le cas contraire, si c’était mon épouse qui passait tout près d’eux et prêtait attention à sa « fille », tout de suite nous voyions des plumes voler parce que le mâle avait cette fois-ci attaqué.
Voici donc quelques informations basiques qui ne sont généralement pas disponibles pour ceux qui pensent s’initier ou non à l’élevage de grands perroquets et ce sont de bonnes raisons qui expliquent pourquoi les grandes espèces ont aussi des prix plus élevés.
Photos provenant d’internet
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