Poussins d’ara Catalina
Parkieten Revue février 2021
Texte et photos A. Koppelaar
Traduction : William Vanbeginne
Après une saison de reproduction 2019 bizarre (neuf œufs pour quatre couvées, deux non fécondés, un qui est mort prématurément et six jeunes vivants dont un a été totalement élevé par le couple) le couple reproducteur aurait pu sauter une année. Mais non, au mois de mars nous avons vu au comportement du couple que cette année aussi ils étaient prêts à se reproduire.
Notre couple reproducteur est composé d’un mâle ara macao et une femelle ararauna. Les deux oiseaux sont nés en 1982 (donc âgé de 38 ans) et nous les détenons depuis 1990. Les premières années, nous étions persuadés que c’était deux mâles car de temps en temps ils se battaient à se rouler dans la volière. Entre-temps nous avons plus d’infos. La situation dans laquelle vit notre couple reproducteur est totalement différent de l’élevage hobby standard. Ils vivent dans un environnement dans lequel marchent beaucoup de personnes avec des heures de soins irréguliers, beaucoup de bruit et différents visages. D’après nous ils n’en souffrent pas et ils apprécient même toute cette attention. Ces dernières années, en tout cas, ils élèvent au minimum deux poussins.
Comme déjà mentionné, le couple a commencé à montrer un comportement au mois de mars dont nous savions entre-temps que des œufs allaient arriver. Un accouplement réel, nous ne le voyons généralement pas car ceci se passe pendant les heures calmes. Nous avons donc installé le nichoir dans la volière au cas où. Le mardi 7 avril le premier œuf a été pondu et le samedi 11 avril a suivi le second. Généralement notre femelle pond 2 œufs et exceptionnellement trois. En opposition à l’année précédente la femelle a directement couvé les œufs. Après une semaine nous avons eu la possibilité de mirer les œufs et les deux étaient fécondés. Maintenant il fallait attendre.
Lorsque la femelle est dans le nid, le mâle est vraiment très attentionné pour elle. Elle ne manque de rien, et souvent il est couché agréablement avec elle. Comme l’environnement du couple n’est pas standard, de même notre nichoir n’est pas standard. Ils couvent dans un fut de pétrole dans lequel une grande partie a été découpée. Ils n’acceptent pas un nichoir standard car alors les œufs sont alors pondus au sol et la femelle couve au sol. Nous avons accepté cette situation et chaque année, nous replaçons ce fut de pétrole dans la volière.
Nous adaptons un peu leur nourriture pendant la période de reproduction, ils reçoivent un peu plus de fruits et lorsqu’il y a des jeunes nous veillons qu’il y ait suffisamment de pâtée à l’œuf et de pâtée universelle. Ils reçoivent aussi un menu plus gras avec plus de graines et plus de noix. De manière standard, nos aras reçoivent le mélange de graines de Versele-Laga Prestige Premium Loro Parque avec un surplus de noix. Ce mélange de graines est en plus de leur salade journalière de légumes et fruits. Nos aras se sentent très bien avec ce régime.
Après 26 jours, le dimanche 3 mai le premier poussin est né et 3 jours plus tard, le mercredi 6 mai le second poussin a suivi. Après contrôle, les deux poussins sont bien ; les pattes et le bec sont bien droits, les jabots sont directement bien remplis, le couple s’en occupe très bien et est content de leurs petits.
Les poussins poussent bien, lors du contrôle journalier, les jabots sont toujours bien remplis et l’on voit qu’ils grandissent bien, même sans les peser. Bien entendu, nous tenons leur poids à l’œil en les pesant régulièrement.
Semaine 29, les poussins sont âgés de 10 semaines, nous voyons chez les parents un comportement que nous aurions préféré ne pas voir. Ils ont beaucoup d’attention l’un envers l’autre et il est très clair qu’ils vont commencer une seconde ponte. Deux semaines plus tard, les poussins sont sur le point de quitter le nid et nous décidons d’enlever les poussins des parents. Le couple délaisse les poussins dans le nid et est sans arrêt occupé l’un avec l’autre. Les poussins sont encore nourris, mais plus assez.
Et oui, semaine 33, le jeudi 13 août un œuf est pondu et 4 jours plus tard le second œuf. Les deux œufs sont fécondés et les 8 et 12 septembre les poussins naissent. A nouveau ces deux poussins sont en bonne santé et ils sont bien nourris.
Les deux premiers poussins, nous continuons à les élever à la main et ceci se passe sans problèmes. Nous décidons d’entrainer les jeunes oiseaux au vol libre. L’année passée nous avons suivi un cours de vol libre et nous avons déjà 2 aras qui peuvent voler chaque jour sous surveillance.
Pendant la période de sociabilisation nous essayons que les jeunes oiseaux puissent faire connaissance avec toutes sortes de circonstances. Nous les prenons souvent avec nous dehors et lorsque nous laissons voler les autres aras nous les prenons avec nous. L’entrainement se passe bien et lorsque les jeunes ont 18 semaines ils sont prêts pour la seconde phase : voler à l’extérieur !
Avant de commencer cela, nous devons faire une visite chez le vétérinaire pour les tests, le sexage et le placement d’une puce électronique.
Mes deux oiseaux sont en bonne santé et nous avons un mâle et une femelle. Deux jours plus tard nous sommes prêts à sortir avec les oiseaux et pour la première fois ils ont été lâchés à l’extérieur.
Pour les deux c’est un succès et leur vie comme ara en vol libre peut commencer !
Entre-temps le mâle a trouvé un nouveau domicile et nous avons décidé de garder la femelle.
Pendant ce temps, les poussins 3 et 4 se portent très bien et ils doivent encire grandir un peu. Espérons qu’ensuite le couple s’arrêtte pour cette année !
Note du comité du B.V.P.
Nous voulons mentionner que les aras catalina, aras calico, aras émeraude, aras miligold, aras schamrock, aras flamme, etc … ne sont pas des sortes distinctes, ni des mutations comme certaines personnes peuvent le penser. Il s’agit de croisements / bâtards / hybrides de 2 espèces d’aras différents qui ont reçus un nom fantaisiste non scientifique.
Dans cet article l’on croyait avoir deux mâles ensemble mais qui se sont révélés être un couple qui ont commencé à se reproduire de manière inattendue.
Essayez de garder les espèces d’aras pures autant que possible et ceci pour les raisons suivantes :
- Le pool génétique des oiseaux reproducteurs de race pure se réduit parce que des oiseaux de race pure sont déployés pour l’élevage de croisements. Cela finira par provoquer la consanguinité, ce qui est certainement un danger chez des espèces rares et/ou des espèces protégées par la loi et ainsi mettre en danger la survie de l’espèce en aviculture (donc dans nos volières).
- Les croisements / bâtards / hybrides ne peuvent plus jamais être employés pour l’élevage d’oiseaux de pure race pour maintenir une espèce dans nos volières.
- De même une éventuelle réintroduction de descendants, si cela devait être nécessaire ne sera plus possible.
- Nous voyons malheureusement trop souvent que les aras comme oiseaux de compagnie ne sont plus voulus après un certain temps. Les oiseaux de pure race peuvent par la suite encore être employés pour l’élevage chez les amateurs – éleveurs mais les bâtards se retrouvent souvent à l’accueil dans un asile.
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